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Quelles conditions suspensives inclure dans le compromis de vente ?

Lorsque j’échange avec des propriétaires qui envisagent de vendre, l’une des questions qui revient le plus souvent concerne la sécurité de la transaction. En particulier, ils s’inquiètent d’une chose : comment garantir que la vente ira à son terme ?

Ma réponse est toujours la même. Et elle se décline en deux temps :

  1. Il n’y a aucun moyen de garantir à 100 % la réussite d’une transaction…
  2. Mais il est possible d’augmenter vos chances pour que les probabilités de vendre atteignent 99,99 % !

En somme, même si le 100 % n’existe pas – ni dans l’immobilier, ni ailleurs – il existe des moyens pour favoriser la réussite une vente.

Comment ? Grâce au compromis signé lorsque les deux parties se sont mises d’accord « sur la chose et sur le prix », comme on le dit juridiquement. Et plus particulièrement, grâce aux conditions suspensives incluses dans ce compromis de vente.

Aujourd’hui, j’ai choisi d’éclairer votre lanterne au sujet de ces conditions suspensives et du rôle qu’elles jouent dans le déroulement d’une transaction. Je vous explique pourquoi elles sont indispensables et comment les intégrer intelligemment à l’avant-contrat pour sécuriser au maximum votre vente immobilière en Lozère !

Conditions suspensives du compromis de vente : kézako ?

Commençons par comprendre de quoi l’on parle. Ces conditions suspensives, c’est quoi, précisément ?

Lorsqu’on vend un logement, on le fait (le plus souvent) en deux temps.

D’abord, on signe un avant-contrat : un compromis de vente ou, plus rarement, une promesse. Ce document engage plus ou moins les deux parties (je vous invite à consulter l’article dédié au compromis pour plus de détails).

Ensuite, plusieurs mois plus tard, on signe un acte définitif chez le notaire. La transaction devient irrévocable : l’acheteur doit verser le montant de la vente, et le propriétaire n’a plus qu’à remettre les clients à l’heureux élu. Tout le monde repart content.

Maintenant, il est important de comprendre une chose, c’est que la seconde étape ne peut avoir lieu que si un certain nombre de conditions précisées dans le premier document sont remplies. Ce sont les fameuses conditions (ou clauses) suspensives. À défaut, la vente est annulée – on parle d’ « anéantissement » dans le jargon juridique – et vous devez tout recommencer.

En droit, la clause suspensive se définit comme une condition particulière posée sur la réalisation ou la non-réalisation d’un événement précis dans un délai donné. Cela signifie concrètement que la bonne tenue de la vente dépend d’un certain nombre d’événements externes à celle-ci, qui peuvent rallonger ou invalider la poursuite des démarches.

Pourquoi ces clauses suspensives sont-elles capitales ?

C’est un point sur lequel j’insiste toujours auprès de mes clients vendeurs : les conditions suspensives du compromis de vente sont capitales. Pour cette raison, leur rédaction doit faire l’objet d’une grande rigueur.

En effet, ces clauses existent pour protéger à la fois l’acheteur et le vendeur contre des imprévus susceptibles de faire capoter la transaction. Or, une mauvaise formulation ou un oubli peut mettre en péril toute l’affaire.

Imaginez que vous décidiez d’inclure une clause spécifique dans le contrat, mais que vous vous trompiez sur un détail qui remet en cause sa validité : l’acheteur pourrait très bien forcer la vente au prétexte que l’erreur est de votre fait, et que pour lui rien n’a changé. Ce qui vous mettrait dans une position délicate.

Autre point important : certaines clauses sont systématiquement intégrées au compromis, mais d’autres doivent être discutées en fonction de la situation particulière dans laquelle vous vous trouvez avec votre acheteur.

En somme, au moment de négocier avec l’acquéreur, il est essentiel de clarifier ces clauses et d’en définir précisément le contenu, avec le concours de votre conseiller immobilier ou du notaire en charge. Ce n’est donc pas un simple détail juridique, mais un élément central de toute transaction qui conditionne le bon déroulement du processus.

Les clauses suspensives classiques que je recommande toujours

Vous vous demandez sans doute : mais alors, quelles conditions suspensives doivent absolument être incluses dans mon compromis de vente ?

Comme expliqué un peu plus haut, les clauses pertinentes dépendent en grande partie de votre situation. L’idéal est donc d’en discuter en amont de l’établissement du compromis : vous, votre acheteur et la professionnelle de l’immobilier (coucou !).

Pour autant, je peux vous indiquer les conditions suspensives que je recommande (presque) toujours à mes clients.

1. La clause d’obtention de financement

La plus connue et la plus fréquente des conditions suspensives compromis de vente n’est autre que la clause de financement.

Son principe est simple : si l’acheteur n’obtient pas son crédit immobilier, la vente ne se fait pas. C’est clair, net et sans bavure.

Dans les faits, cette clause impose à l’acheteur un délai fixe pour déposer sa demande de prêt et pour fournir un justificatif en cas de refus de la banque. Ce délai oscille généralement entre 45 et 60 jours après la signature du compromis. Ainsi, vous savez à quoi vous en tenir.

Elle doit également indiquer clairement les conditions du prêt, en particulier le montant à emprunter, le taux d’intérêt maximal toléré et la durée de remboursement envisagée. Autant d’informations que l’acquéreur est censé vous communiquer en amont s’il a bien fait son travail.

Pourquoi est-ce important ? Parce que cette condition évite une remise en cause de la vente à la dernière minute. Si l’acheteur n’est pas en mesure d’obtenir la somme demandée, vous le savez relativement vite, ce qui vous laisse tout le temps de retomber sur vos pattes.

En revanche, si l’acheteur n’a pas besoin de crédit, il doit impérativement renoncer à cette clause afin de lever toute ambiguïté.

2. La clause de vente préalable d’un autre bien

J’attire votre attention sur cette clause qui peut s’avérer très handicapante pour un vendeur pressé.

En effet, elle permet à l’acheteur de conditionner son acquisition à la vente préalable d’un autre bien dont il est propriétaire. Elle l’aide ainsi à faire coïncider ses deux projets (la vente d’un côté et l’achat de l’autre), notamment sur le plan financier, car il a certainement besoin de toucher le fruit de sa vente pour pouvoir respecter son engagement.

C’est une condition suspensive peu commune, avouons-le. Mais parce que vous pourriez la retrouver dans votre avant-contrat, il est crucial de l’avoir en tête.

Car elle n’est pas sans risque. Le danger est un allongement abusif des délais de vente : si jamais l’acheteur éprouve des difficultés à conclure sa propre transaction, vous êtes bon pour patienter quelques mois supplémentaires. Heureusement, dans la majorité des cas, cette clause est limitée dans le temps.

Bien sûr, vous pouvez aussi refuser cette condition… au risque de vous aliéner votre acheteur, surtout si cette éventualité faisait partie de vos négociations !

3. La clause de réalisation de travaux

Voilà un autre exemple de clause peu courante, mais qui peut apparaître au détour d’une page du compromis.

Mettons-nous en situation : vous devez vendre rapidement, pour n’importe quelle raison. Par exemple, un bien que vous venez de recevoir en héritage et que vous ne souhaitez pas conserver. Mais ce logement nécessite un peu de remise en état. Or, vous refusez mordicus de baisser le prix, malgré mes recommandations en ce sens (vous êtes têtu·e, n’est-ce pas ?). Vous acceptez donc de rénover un minimum.

Dans ce contexte, vous faites un deal avec votre acheteur : il signe tout de suite, et en contrepartie, vous vous engagez à faire quelques travaux avant la remise des clés.

C’est ce qu’on appelle une condition suspense de réalisation de travaux. En substance, celle-ci précise la nature et l’étendue des modifications que vous devez apporter avant la signature de l’acte définitif : remise aux normes, rénovation électrique, etc.

Une telle clause vous engage, tout en rassurant l’acheteur sur l’état du bien qu’il s’apprête à recevoir.

D’autres clauses suspensives possibles (selon les cas)

J’en ai évoqué seulement trois, mais il existe de nombreuses autres possibilités de conditions suspensives dans le compromis de vente. Voici quelques exemples :

  • La renonciation de la commune au droit de préemption, indispensable si votre logement est situé dans une zone où la mairie est susceptible de se porter acquéreur en priorité… et de couper l’herbe sous le pied à votre acheteur. Dans les faits, cette condition permet de s’assurer que le droit de préemption a été purgé.
  • L’absence de servitude ou de charges grevant le bien, afin de garantir que la propriété n’est pas affectée par des droits ou des contraintes.
  • La levée d’hypothèque si votre bien est encore grevé par une charge hypothécaire.
  • L’obtention d’un permis de construire dans le cas d’un terrain à bâtir que vous vendez à une personne souhaitant édifier un bien.
  • La possibilité pour chacune des parties de se rétracter sans motif pendant un certain délai (« clause de dédit »).
  • L’autorisation relative à un changement de destination, par exemple dans le but de transformer une habitation en local commercial. Cette clause conditionne la suite de la vente à l’assurance que ce changement pourra bien avoir lieu.

Ces conditions sont souvent négociées au cas par cas, toujours en accord avec le notaire ou avec la professionnelle de l’immobilier qui finalise le compromis.

Les conditions suspensives : la clé de la réussite pour toute vente immobilière !

La signature d’un compromis de vente constitue une étape majeure qui scelle le bon déroulement de la transaction.

Or, les clauses suspensives sont au cœur de ce dispositif contractuel. Elles ne garantissent pas à 100 % la réussite de la vente, mais donnent à celle-ci un maximum de chances d’aboutir.

En tant que professionnelle de l’immobilier, je vous conseille d’être attentif·ve à ces conditions suspensives du compromis de vente, de ne pas les négliger et de faire appel à un·e expert·e pour qu’elles soient adaptées précisément à votre situation. Cela vous évitera beaucoup de tracas et optimisera vos chances de réaliser une transaction dans les meilleurs délais.

Et si vous avez des questions, vous comptez compter sur moi !

 

 

Situé en région Occitanie, au sud du Massif Central, le département de Lozère est réputé pour la richesse de ses paysages et pour la grande variété de ses ressources naturelles. Limitrophe du Cantal, de la Haute-Loire, de l’Ardèche, du Gard et de l’Aveyron, ce territoire relativement peu peuplé (76 000 habitants) offre un cadre de vie paisible et doux, occupé à moitié par des forêts, et libre de toute pollution. En marge de la plus grande ville du département, Mende (qui est aussi son chef-lieu), la Lozère est parsemée de communes attractives comme Florac ou La Canourgue.

Article écrit par:

Marcel immo vous accompagne dans tous vos projets immobiliers avec passion, professionnalisme et innovation. Achat, Vente, Location gestion, expertise et location saisonnière avec Marcel Vacances. Suivez nous, et parlons de vos projets !

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