Vous savez à quel point le prix de vente d’un logement est important. C’est même la base d’une transaction immobilière.
Or, les vendeurs se posent beaucoup de questions à propos de ce prix.
« Combien vaut mon bien ? », « Combien je peux le vendre ? », mais aussi : « Et qu’est-ce qui se passe si je veux changer mon prix au dernier moment ? ».
Aujourd’hui, on va parler de cette dernière interrogation.
Lorsqu’on vend un bien immobilier, on le vend au prix affiché dans l’annonce. À partir de là, il y a une marge de négociation « acceptable » : le montant que vous êtes prêt(e) à retrancher à la demande de votre acquéreur. Ce qui veut dire que, dans 99,9 % des cas, le prix de vente final est inférieur au prix de vente initial.
Vous me suivez ?
Mais est-ce que l’inverse est possible ? En tant que vendeur, ai-je le droit de demander un prix supérieur à ce qui est indiqué dans l’annonce ? Imaginons que je mette ma maison en vente pour 300 000 €, que les acheteurs se battent pour venir la visiter, et qu’ils me fassent des dizaines d’offres. Vu le succès de mon bien, ai-je le droit de changer d’avis et de dire : « Finalement, j’en veux 350 000 € » ?
Voyons cela ensemble.
Prix de vente d’un logement : définition et fonctionnement
Pour pouvoir répondre à cette question, on va commencer par définir ce qu’est le prix de vente d’un logement.
Il faut distinguer deux notions :
- Le prix de présentation, qui est le prix affiché dans l’annonce : celui que vous demandez officiellement.
- Le prix de vente final, celui que l’acheteur paie effectivement, écrit noir sur blanc dans l’acte définitif signé chez le notaire.
Le fait est que, très souvent, quand on évoque le prix de vente d’un logement, ce qu’on désigne en réalité, c’est le prix de présentation. Il y a donc confusion.
En gardant bien cette distinction en tête, on comprend mieux que le prix affiché est temporaire et qu’il peut être amené à évoluer. Le plus souvent, il est vrai, cette évolution se fait à la baisse. Tout dépend des velléités de négociation des acheteurs et de la valorisation réelle du bien.
Je vous le dis au passage : le meilleur moyen de faire coïncider le prix de présentation et le prix de vente, c’est de demander une estimation professionnelle. Bien sûr, vous n’aurez jamais 100 % de garantie de vendre au prix estimé exact, mais plus cette estimation est sérieuse, et moins il y aura de différences entre le résultat de l’évaluation et le montant final.
Peut-on modifier le prix affiché dans l’annonce ? Oui, mais en prenant des précautions !
Donc, oui, il est possible que le prix indiqué dans l’annonce vienne à changer.
Et maintenant, je vais répondre à la question initiale : en effet, vous avez le droit de modifier le prix de vente d’un logement, y compris à la hausse, à tout moment, tant que vous ne vous êtes pas engagé(e) avec un acheteur. Autrement dit, tant que vous n’avez pas accepté une offre d’achat.
Cela peut arriver si, par exemple, vous vous rendez compte que vous avez sous-estimé la valeur de votre bien.
Mais voilà, je dois vous le dire : c’est possible, oui, mais c’est aussi risqué. Un changement de prix à la hausse peut desservir votre projet de vente. Pour plusieurs raisons :
- Ça donne l’impression que vous avez estimé votre prix n’importe comment, ce qui n’est pas vraiment une marque de sérieux.
- Ça peut créer la confusion chez les acheteurs, qui risquent de se détourner du bien. Et comment les blâmer ? Mettez-vous à leur place : vous répondez à une annonce, vous visitez une maison, elle vous plaît, vous faites une offre, et le propriétaire vous explique qu’il a décidé d’augmenter le prix !
Bref, jouer au yoyo avec votre prix de vente, c’est dangereux.
Et si quelqu’un vous fait une offre plus intéressante que le prix affiché ?
Après, il existe un autre cas de figure.
En substance, vous vendez votre bien à un prix X, et un acheteur vous fait une offre plus haute. Au lieu de 300 000 €, il vous propose 310 000 €. Pour cet acheteur, cela peut être une manière de garantir l’obtention d’un bien qu’il veut absolument acquérir : c’est la maison de ses rêves, impossible qu’elle lui échappe, donc il est prêt à mettre plus d’argent sur la table.
Rien ne vous empêche d’accepter. Vous exercez votre droit à choisir la meilleure proposition parmi plusieurs offres.
Mais, autant le dire, ce genre de situation reste assez rare, sauf quand le marché est très tendu. Ou alors, c’est parce que votre bien immobilier est vraiment au-dessus du lot. Mais le plus souvent, les acheteurs ne vont pas proposer d’emblée un prix plus élevé, et se tirer une balle dans le pied.
Et si vous avez signé un mandat de vente avec une agence ?
Autre scénario : vous avez signé un mandat de vente. Et dans ce mandat, il y a un prix fixe.
Là, il n’y a pas de souplesse possible. Les choses sont beaucoup plus encadrées juridiquement. Si vous voulez modifier le prix de vente du logement, vous êtes dans l’obligation de signer un avenant.
Donc, non, vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez.
Mais un mandat a un autre avantage, surtout quand il est exclusif : vous bénéficiez de la meilleure estimation possible. Ce qui veut dire que le prix affiché sera le bon par rapport au marché à l’instant T.
Pour conclure : comment agir au mieux ?
Si vous avez un projet de vente en Lozère, voici ce que je vous recommande :
- Faites toujours estimer votre bien sérieusement avant de fixer un prix.
- Ne modifiez pas votre prix de vente à la légère ou trop fréquemment, parce que vous risquez de dévaloriser votre logement.
- Restez ouvert(e) aux négociations, tout en gardant à l’esprit que vous avez le droit de choisir l’offre qui vous semble la meilleure.
- Évitez de modifier votre prix à la hausse pour ne pas créer la confusion chez les acheteurs. Une fois votre prix fixé, respectez-le.
- Si vous avez signé un mandat avec une agence, travaillez en confiance avec votre conseiller immobilier : le prix qu’il a fixé est certainement le bon.
Voilà pour le prix de vente du logement et la possibilité de vendre au-dessus du montant affiché dans l’annonce.
J’espère que cet article aura répondu à toutes les questions que vous vous posez. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter l’agence !
Situé en région Occitanie, au sud du Massif Central, le département de Lozère est réputé pour la richesse de ses paysages et pour la grande variété de ses ressources naturelles. Limitrophe du Cantal, de la Haute-Loire, de l’Ardèche, du Gard et de l’Aveyron, ce territoire relativement peu peuplé (76 000 habitants) offre un cadre de vie paisible et doux, occupé à moitié par des forêts, et libre de toute pollution. En marge de la plus grande ville du département, Mende (qui est aussi son chef-lieu), la Lozère est parsemée de communes attractives comme Florac ou La Canourgue.